
La porte ne dit rien, elle laisse passer le souffle.
Ni mur, ni clôture — seulement l’apparence du passé.
« Renli zaocao(仁里早操)… », « Aiguo shishan(愛國施善)… » — les mots s’effacent d’eux-mêmes.
Ceux qui ont écrit sont partis, leurs traces s’en vont aussi.
Le nom ne vaut pas plus que l’ombre du vent.
La vertu inscrite n’est pas la vertu vécue.
Pourquoi vouloir figer ce qui coule ?
Le béton craque, mais la mousse pousse sans vouloir.
L’ordre ancien est tombé en silence, comme tout ce qui fut plein.
Le vide ici n’est pas absence, mais accueil.
La forêt ne juge pas la stèle — elle l’engloutit lentement.
Le sage n’élève pas de monument : il passe.
L’écho du cri militaire se dissout dans l’eau des feuilles.
Ce lieu n’enseigne rien — et c’est peut-être là sa sagesse.
taken by Lenovo K12 Pro (a.k.a. Motorolla G9 power )