
Qui bâtit ces murs, fermant le ciel entier,
Étouffant les vents, les voix, la lumière ?
Une tige s’élève, douce et fière,
Dans le silence froid d’un sol prisonnier.
Nulle main ne la sème, nulle ne l’arrose,
Son parfum se perd aux yeux des puissants.
Elle pousse en secret, loin des tyrans,
Portant l’âme d’un sage qu’on dépose.
Ni saison ni jardin ne lui font loi,
Elle suit la poussière et la douleur,
Son feuillage résiste avec douceur,
Refusant de plier devant le poids.
Cherche un cœur caché dans ce temps obscur :
Trouve une fleur, modeste mais si pure.